Le jiu-jitsu, ou jūjutsu, est un art martial japonais qui regroupe des techniques de combat à mains nues ou avec des armes légères. Il a été développé par les samouraïs durant l’époque féodale pour se défendre face à des adversaires armés et protégés par une armure. Le jiu-jitsu repose sur le principe de la souplesse, qui consiste à utiliser la force de l’ennemi contre lui-même, plutôt que de s’y opposer directement.
Les origines du jiu-jitsu
Le jiu-jitsu est né au Japon au XVIe siècle, sous l’impulsion de Hisamori Tenenouchi, qui fonda la première école officielle de jiu-jitsu en 1530. Il s’inspira de diverses disciplines martiales ancestrales, comme le tegoi, le sumo ou le kogusoku. Le jiu-jitsu était destiné aux guerriers qui se retrouvaient désarmés lors d’un duel ou d’une bataille, et qui devaient faire face à des ennemis équipés d’épées, de lances ou d’arcs.
Le jiu-jitsu leur permettait de neutraliser leur adversaire en utilisant des techniques de frappe, de projection, de contrôle au sol, de clé articulaire ou d’étranglement. Le jiu-jitsu se répandit dans tout le Japon et donna naissance à de nombreuses écoles (ryū), qui avaient chacune leur propre style et leur propre philosophie.
Les caractéristiques du jiu-jitsu
Le jiu-jitsu est un art martial très complet, qui englobe tous les aspects du combat rapproché. Il comprend cinq catégories principales de techniques :
– Les atemi-waza : ce sont les techniques de frappe avec les poings, les pieds, les coudes, les genoux ou la tête. Elles visent à atteindre les points vitaux ou vulnérables de l’ennemi, comme le visage, la gorge, le plexus solaire ou les parties génitales.
– Les nage-waza : ce sont les techniques de projection, qui consistent à déséquilibrer et à renverser l’ennemi au sol. Elles peuvent être réalisées en utilisant le poids, la force ou le mouvement de l’ennemi, ou en appliquant une torsion ou une pression sur une partie de son corps.
– Les ne-waza : ce sont les techniques au sol, qui visent à immobiliser, à contrôler ou à soumettre l’ennemi une fois qu’il est tombé. Elles comprennent des techniques de maintien (osaekomi-waza), de clé articulaire (kansetsu-waza) et d’étranglement (shime-waza).
– Les kansetsu-waza : ce sont les techniques arthralgiques, qui consistent à exercer une pression sur une articulation de l’ennemi, comme le coude, le poignet, le genou ou la cheville. Elles peuvent provoquer une douleur intense, une luxation ou une fracture.
– Les shime-waza : ce sont les techniques d’étranglement, qui visent à couper la circulation sanguine ou l’apport d’oxygène au cerveau de l’ennemi. Elles peuvent être réalisées avec les mains, les bras, les jambes ou un vêtement.
Le jiu-jitsu repose sur le concept de « jū », qui signifie la souplesse, la flexibilité ou l’adaptation. Il s’agit d’utiliser la force de l’ennemi contre lui-même, en exploitant son élan, son déséquilibre ou sa faiblesse. Le pratiquant de jiu-jitsu doit être capable de s’adapter à toute situation et à tout type d’adversaire.