Découvrez les différences fondamentales entre la boxe chinoise moderne et le sanda

Beaucoup de personnes pensent que ces deux termes désignent la même discipline, pourtant, ce n’est pas tout à fait exact. Le sanda fait bien partie de la boxe chinoise moderne, mais ce n’en est qu’une des deux grandes disciplines.

La boxe chinoise moderne : une discipline complète

La boxe chinoise moderne, qu’on appelle souvent Wushu, est une forme codifiée des arts martiaux chinois, adaptée à la pratique sportive et à la compétition. Elle se divise en deux grandes catégories : le Taolu et le Sanda. En Europe et en France, beaucoup d’écoles de « boxe chinoise » comme Victorious Dojo se spécialisent uniquement dans le Sanda, sans forcément proposer le Taolu. Aussi, « boxe chinoise » est un terme générique souvent utilisé pour désigner directement le Sanda, ce qui alimente la confusion.

Le Taolu

Dans cette discipline, les enchaînements techniques sont réalisés réalisés seul, sous forme de démonstrations chorégraphiées. On y retrouve des mouvements de combat spectaculaires, acrobatiques et précis, mais sans adversaire et sans contact.

C’est la partie artistique du Wushu, qui se juge sur la technique, l’équilibre, la fluidité et la puissance des mouvements.

Le Sanda (ou Sanshou)

Cette discipline est la partie combat de la boxe chinoise moderne. Le Sanda oppose deux combattants sur un ring ou une plateforme, avec des règles précises qui autorisent les coups de poing, les coups de pied, les balayages, les projections et, selon les fédérations, parfois les coups de genou. C’est un sport de combat complet et dynamique, qui ressemble à un mélange de kickboxing et de lutte.

L’origine et l’évolution de la boxe chinoise moderne

La boxe chinoise moderne, appelée Wushu, est née au 20e siècle en Chine, lorsque le gouvernement a voulu unifier et codifier les nombreux styles traditionnels d’arts martiaux (Kung Fu). L’objectif était d’en faire un sport officiel, avec des règles communes, praticable en compétition.

Elle s’est donc développée autour de deux pratiques :

  • Le Taolu, qui préserve la dimension artistique et acrobatique des mouvements traditionnels.
  • Le Sanda, une forme de combat sportif, inspirée des techniques de lutte, de coups de poing et de coups de pied des styles anciens.

Aujourd’hui, le Wushu est reconnu dans le monde entier comme la boxe chinoise moderne, à la fois artistique et compétitive, et il est encadré par des fédérations internationales.

Le sanda : une expression sportive et compétitive

Le sanda, également connu sous le nom de sanshou, est une discipline hautement compétitive, dérivée de la boxe chinoise traditionnelle. Il se focalise sur deux éléments clés : la technique de frappe et les projections. Contrairement au wushu, le sanda met moins l’accent sur les formes chorégraphiées et se concentre plutôt sur le combat réel.

Le Sanda est donc une spécialité de la boxe chinoise moderne, axée uniquement sur le combat. Il est souvent appelé boxe chinoise à tort, car la boxe chinoise moderne comprend aussi le Taolu, qui est très différent.

En résumé, le Sanda est à la boxe chinoise moderne ce que le judo combat est au judo kata : c’est la version où l’on applique les techniques en situation réelle contre un adversaire.

Techniques de frappe, projections et stratégies en Sanda

Le Sanda est réputé pour être une discipline complète, qui combine plusieurs familles de techniques issues des arts martiaux chinois traditionnels, adaptées aux règles sportives modernes.

On distingue trois grands domaines techniques : les frappes (Da), les projections (Shuai) et les stratégies.

Les frappes sont autorisées au corps et à la tête (suivant les règles de la fédération ou du niveau des compétiteurs). L’un des aspects caractéristiques du Sanda est la fluidité entre les coups de poing et les coups de pied, favorisant un enchaînement rapide et varié.

Le Sanda autorise les techniques de projection pour déséquilibrer, faire tomber ou éjecter l’adversaire de l’aire de combat. Ces techniques nécessitent de bonnes qualités de timing, d’équilibre et de lecture du jeu adverse.

Un bon combattant de Sanda alterne les niveaux (basse, moyenne, haute distance) et combine frappes et projections pour rester imprévisible.

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