Slim Trabelsi est l’un des poids lourds les plus prometteurs de la scène MMA internationale. Originaire de Tunisie, il a déménagé à Paris sans visa pour poursuivre son rêve de devenir un combattant professionnel. Avec un palmarès de 4-0, dont deux victoires consécutives au sein de l’organisation ARES FC, il avait attiré l’attention de l’UFC, qui lui avait proposé un contrat.
Mais tout a basculé lorsque son coach et promoteur, Fernand Lopez, a revendiqué ses droits sur le contrat de Trabelsi et a refusé de le laisser partir. S’ensuivit une dispute publique entre Lopez et le nouveau manager de Trabelsi, Ali Abdelaziz, qui dirige la firme Dominance MMA. Finalement, l’UFC a décidé de libérer Trabelsi, qui vient de signer un contrat avec Bellator, le principal concurrent de l’UFC.
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Un conflit entre managers
La situation de Trabelsi est complexe et controversée. D’un côté, il y a Fernand Lopez, le propriétaire du MMA Factory, une salle d’entraînement réputée à Paris, qui a formé des champions comme Francis Ngannou ou Ciryl Gane. Lopez est aussi le co-président de ARES FC, une organisation de MMA basée en Afrique et en Europe, qui a organisé deux événements jusqu’à présent.
Voici une vidéo en anglais relatant ces faits :
Lopez affirme que Trabelsi est toujours sous contrat avec ARES FC et qu’il ne peut pas le quitter sans son accord. Il dit avoir investi beaucoup d’argent dans le développement du combattant tunisien, qui vivait chez lui pendant plusieurs mois. Il accuse Abdelaziz d’interférer avec son client en lui faisant miroiter un contrat avec l’UFC, alors qu’il savait que Trabelsi était lié à ARES FC. Il qualifie cette attitude d’immorale et de malhonnête.
Une opportunité manquée à l’UFC
De l’autre côté, il y a Ali Abdelaziz, le manager le plus influent du MMA mondial, qui représente des stars comme Khabib Nurmagomedov, Justin Gaethje ou Henry Cejudo. Abdelaziz prétend qu’il ne savait pas que Trabelsi était sous contrat avec ARES FC et qu’il a agi dans l’intérêt du combattant. Il accuse Lopez de retenir Trabelsi en esclavage et de lui nuire à sa carrière.
Abdelaziz affirme avoir négocié un contrat avec l’UFC pour Trabelsi, qui devait affronter Parker Porter à l’UFC 280. Mais lorsque Lopez a appris la nouvelle, il a menacé de poursuivre l’UFC et Abdelaziz si le contrat n’était pas annulé. Abdelaziz dit avoir proposé à Lopez de lui racheter le contrat de Trabelsi pour 90 000 euros, mais Lopez aurait refusé. Finalement, l’UFC a préféré se retirer de l’affaire et libérer Trabelsi.
Un nouveau départ chez Bellator
Trabelsi, quant à lui, dit vouloir tourner la page et se concentrer sur son avenir chez Bellator. Il déclare que Abdelaziz est son manager et qu’il ne veut plus avoir affaire à Lopez, qu’il accuse de l’avoir empêché de réaliser son rêve de combattre à l’UFC. Il dit être reconnaissant envers Bellator de lui avoir offert une nouvelle opportunité et se dit prêt à affronter les meilleurs poids lourds de la promotion.
Bellator a confirmé à MMA Fighting le transfert de Trabelsi vers leur organisation après un premier rapport de TSN.